jeudi 10 juillet 2008

Rudhaborg




Depuis le vendredi 4 juillet 08 notre navire est en escale à Rouen. La manœuvre d’accostage rive gauche nous a prouvé, s’il en était besoin, que son tirant d’air associé à la faible hauteur de sa longue quille sont des éléments qui en font un bateau très sensible au vent de travers et dérivant rapidement. Vendredi, il y avait une brise d’aval soutenue qui nous a fait dériver vers le pont de Guillaume. Le lendemain, le Christian Radich, trois mâts norvégien, subira un peu le même sort et s’approchera tous près de l’avant tribord de l’Amérigo Vespucci.
Nous nous sommes donc amarrés au ponton qui aurait du être occupé par le Belem. Ce dernier étant actuellement au Canada, nous avons hérité de son poste d’amarrage disproportionné pour un langskip. Dreknor, bas sur l’eau, disparaît en effet sous la masse du ponton métallique et n’est pas visible du quai. De plus, la coupée menant du quai au ponton est un obstacle supplémentaire de taille pour la bonne circulation du public venant voir le navire. Malgré d’insistantes démarches auprès du port, nous n’avons pu obtenir la coupée supplémentaire, nécessaire au retour du public sur le quai après la visite…Bref, il est malheureux de constater que Dreknor n’a pas été véritablement bien traité à Rouen. Le jarl de l’ancienne Rudhaborg a du se retourner dans sa tombe. Que dire également de l’incompétence notoire du bénévole sur le quai, incapable d’anticiper vivement l’amarrage à l’arrière pour nous éviter de riper sous le vent. Quoi qu’il en soit, je livre à votre réflexion le papier du journal Paris Normandie en date du samedi 5 juillet(ben oui, touchez le pompon avec votre souris pour lire l'article). Ancien de la Royale, j’aurais préféré à nouveau poser mon bonnet sur la tête de la petite sirène à Kobenhavn plutôt que de le voir ainsi à l’envers surmontant les lignes révélatrices de la journaliste passée à bord la veille. Bah ! Oublions tout cela pour ne garder en tête que l’image de Dreknor sous voile photographié en aval du pont Gustave Flaubert par Isabelle Landas, une charmante visiteuse dont la grande gentillesse nous a réchauffé le cœur.

Dreknor bâbord amure en amont des silos à grains se prépare à embouquer le quai menant vers le pont Gustave Flaubert. Photo : Isabelle Landas

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