dimanche 10 août 2008

Rencontres sur le plan d'eau Cherbourgeois

Vendredi 8 août 08

Appareillage fin de matinée du ponton Sud de la petite criée. Dreknor se prépare à assister au départ de la troisième étape de la Solitaire du Figaro qui doit être donné à 14h00. Sortie de la petite rade et route vers la zone d’attente spectateurs Est. Le coefficient marée est de 61 - ciel nuageux - 15 nœuds de vent d’Ouest qui adonne vers le Noroit.



Soudain, Tursio le dauphin solitaire (lui aussi) qui a élu domicile en rade de Cherbourg depuis plusieurs semaines fait une première apparition à bâbord. Il semble affectionner particulièrement la longue coque en chêne de notre navire. Il est vrai que son très faible tirant d’eau lui facilite les passages d’un bord sur l’autre et le mammifère se place souvent derrière le safran restant ainsi quelques secondes dans son alignement avant de plonger. Il revient à nouveau s’approchant bâbord arrière, j’en profite pour photographier son évent et je pense déjà à la rédaction d’une fiche d’observation destinée au Groupe d’Etude des Cétacés du Cotentin et des mammifères marins de la mer de la Manche. Ma dernière rencontre avec les dauphins s’est déroulée dans l’archipel des Ecrehous alors que nous faisions route à bord de Soleil Noir vers Ste Catherine à Jersey. Mes pensées vont à chaque fois vers les frères Mayol. Pierre, auteur du roman « les dix rois de la mer » venu à la maison, il y a quelques années, a hélas perdu son fils au large de la Colombie quant à Jacques, « l’homo delphinus » a choisit de partir un jour de décembre 2001 chez lui, à l’île d’Elbe.

Le vent rentre encore et le courant nous porte vers la passe de Collignon. Sous le vent de la digue qui mène à l’île Pelée, la brise distribue ses pattes de chat avec vigueur, partis un peu Nord, nous abattons et je pense qu’il s’agit d’un temps idéal pour envoyer la toile. Dreknor est un bateau puissant et, avec un équipage expérimenté et un bosco capable de coordonner la manœuvre, il devrait monter avec cette force 4 au delà des dix nœuds mettant ainsi Marco dans l’obligation de payer sa moque de cidre !


Sous notre vent, le Charles Marie, ancien chalutier Granvillais ayant appartenu à la grande famille Thélot maintenant reconverti en vieux gréément et affrété par la société Coutainvillaise Esprit grand large se met bout au vent et amène sa grand’voile, ne gardant que son tapecul.
Nous rentrons, fort courant à contre, Serge pousse un peu les moteurs et Dreknor s’engage sans difficulté dans la passe étroite. Cap à l’Ouest et nouvelles rencontres : Cette fois, il s’agit d’un pneumatique du comité de course qui nous aborde par bâbord, le temps pour le binôme présent à bord de se transborder, aimanté par la bouteille de champagne qui leur a été gentiment proposée.
Un deuxième pneumatique rigide, ponté à l’avant, vient sur notre arrière, la station S.N.S.M. d’Urville-Nacqueville vient nous rappeler que Nakki le viking est toujours vivant ! 13h00. Je m’inquiète de ne voir aucun Figaro-Beneteau sortir de Chantereyne. J’appelle la Capitainerie par VHF et nous apprenons qu’il y a report du départ en raison de la situation météo à venir en mer Celtique

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